46 LES PÉRIMÉS * * * Le temps présent place ces messieurs « périmés » dans une posture assez comique :. — entre deux selles (de Vichy, si j'ose dire). Leur voyage « artistique » ne peut que finir mal. Ils se sont embarqués sur un vieux bateau « modem style * prenant l'eau jusqu'au bout des mâts. Ils écrivent « riche », avec des « dorures » et un « faux luxe » (genre faux-nez) inouïs. Leur mauvais goût saute aux yeux, aux oreilles — et même aux mollets — des moins avertis. Ce mauvais goût les situe dans les bas-fonds de l'Art, d'où ils ne pourront que croupir comme des vieilles noix — ignorés de tous, éloignés de la Vie et de son eau. Oui. Le soleil, lui-même, hausse ses épaules millénaires et brûlantes en écoutant leurs roucoulements prétentieux et insipides. Il refuse énergiquement de les éclairer — même au gaz — de ses rayons : cet astre, dont l'honnêteté est bien connue, n'aime pas les « doublures • — surtout lors qu'elle sont triples (« triplures s ). * * * Il est assez étrange d'entendre des gens, aux aspirations les plus plates, vous parler de « révolutionnaires ». Tantôt, ils se servent de ce mot contre vous ; tantôt, ils l'emploient à leur profit. Simple mauvaise foi, sans plus. Oui. Evidemment, mon cher ami Vuillermoz s'y connaît en