358 LA PEAU DE L’HOMME Le temps marqué fait un trou noir dans l’esprit flottant qui s’entre bâille. Enfin l’homme, le mur du temps, le visage enfantin, l’heure sont hors d’usage. a Dehors les arbres bien trempés, les muscles assouplis sont à l’abri de toutes les surprises. Il est tard et sur la pente facile où le tourbillon d’air entraîne les longues plantes et quelquefois les souples chevelures, le troupeau se déplace en boule et avec ce plaisir spécial de n’avoir pour guide que le stimulant des inquiétantes aventures. Le cordon sanitaire des femmes encercle maintenant toute la ville. Il s’agit de ne pas franchir le flanc tranché de la colline et de suivre le verso lumineux qui conduit dans un cercle plus grand. C’est alors qu’il faudrait galoper sur le fil de la rampe, dégrafer un peu plus le bord de sa poitrine et, dans l’ombre troublée par les remous contraires, faire peur aux passants. Sous les mains blanches l’instrument tapageur vibre plus doucement. Il y a les mains perdues de tous ceux qui attendent et tout le mouvement des persiennes baissées qui battent aux rayons brisés du bec de gaz. Et peut-être n’y a-t-il rien que de très naturel à l’intérieur. Dans ce ménage délabré, dans cette maison en ruines où les glaces gardent de secret des scènes silencieuses, les deux principaux personnages adhèvent de vivre un temps, soutenus par le contraste de leur tempéra ment et de leurs attitudes — les glaces du recueil des murs montrant des dos. Lui seiil hanté par l’or — elle gardant un joli mouvement de tête au bout des bras — et unis pour l’exploitation des gloires commen çantes. Tout le monde comprend qu’il s’agit du ménage du manager que l’auteur nous permet de surprendre réuni après ce match éclair où