LA COURSE CIRCUM-ETNA 311 LA COURSE CIRCUM-ETNA Sur les plans les villes s’offrent, différentes. Les unes sont des cellules serrées autour d’édifices municipaux, puis s’élargissent, tirées droit vers les jardins, les hôpitaux, et la gare, dans une crevasse qui fait éclater tout un quartier et termine le paraphe des voies ferrées. D’autres sont fendues par un fleuve, terminées par des jetées qui prennent et cal ment la mer entre leurs bras. D’autres enfin composent des grilles où les stades, les arènes et les cimetières trouvent à peine à allonger leur ovale, à tracer leurs croix dans l’orbe des anneaux saturniens des boulevard exté rieurs. Sur la place, quand la lumière manque à ses promesses et que survient la nuit qui simplifie tout (1 obscurité rapproche plus que le jour n’a séparé), il y a moins de différence entre les villes, et le voyageur arrivé le soir même peut, par expérience, retrouver seul sa route, ou, s’il n’a pas de route, son divertissement. Aussi est-il rare que dans l’émoi d’après-dîner, posé au centre de la ville, servi par toutes les ressourcés de l’éclairage, se sachant ignoré, séduit par l’immédiat, le provisoire,