LA POÉSIE 3&1 mmm POÉSIE NOTRE MÈRE LA VILLE, — par Odilon Jean Périer, — aux éditions du Disque Vert à Bruxelles. Certaine poésie plus fraîche et plus fragile, plus transparente, plus simple, est, nous semble-t-il comme la rosée de la poésie. Recueil que font éditer les jeunes hommes de vingt ans, promesses claires en allées au vent du matin. ... Nos anges gardiens qui étaient ses petites filles S’assirent devant les parcs publics... Les mots que Monsieur Odilon Jean Périer épingle, en petit nombre sur de larges pages blanches, ont conservé, tous, un peu de bleu du ciel. Ne pas croire néanmoins que l'âme du poète soit la rose églantine, simple, — mais double, triple, ingénieuse, singulièrement complexe et trop peut-être. Je fis ce masque pour nos frères Avec de l’or que j’avais volé (Dieu des chanteurs, ami sévère) A ma vieille sincérité. Cela est un art poétique. Ciselures. Les poèmes doivent-ils être, seulement, d'aimables ou curieuses mécaniques ? Vers de circonstance? Le grand tort de Monsieur Odilon Jean Périer qui aime à n'en point douter, les plus tendres vers de notre ami André Salmon, est bien d’écrire, comme plusieurs autres benjamins dont il ne se distingue pas, une littérature trop jolie. Bonbons de couleur désormais sans surprises.