•88 LES CHAMPS espérer de mieux ? Un autre homme devant la bou tique d’un parfumeur écoutait les roulements d’un tambour lointain. La nuit qui planait au-dessus de sa tête vint se percher sur ses épaules. Les éventails conventionnels étaient à vendre : ils ne produisaient plus de fruits. On courait sans savoir les résultats dans la direction des ouvertures maritimes. Les hor loges désespérées égrenaient un chapelet. Les ruches vertueuses s’organisaient. Personne ne passait près de ces grandes avenues qui sont la force des villes. Un seul orage suffisait. Très loin ou tout près, la beauté humide des prisons était méconnue. Les meilleurs refuges sont les gares puisque jamais les voyageurs ne connaissent la route à suivre. On lirait dans les lignes des mains que les gages de la fidélité la plus odorante sont sans avenir. Que pouvons-nous faire des enfants musclés ? Le sang chaud des abeilles est conservé dans les bouteilles d’eaux minérales. Jamais on n’a vu les sincérités découvertes. Les hommes connus perdent leur vie dans l’insouciance de ces belles maisons qui font battre les cœurs. Que paraissent petites ces marées sauvées ! Les bonheurs terrestres coulent à flot. Chaque objet sert de paradis. Un grand boulevard de bronze est le chemin le plus direct. Les places magiques ne sont pas de bonnes stations. La marche lente et sûre : au bout