42 SCÈNE VIII ESPHER Me voici près d’être virtuel. Il faut franchir la muraille. La muraille qui sépare ce qui est le temps et l’espace de ce qui ne l’est pas. Je vais tout pénétrer. Je serai le point limite supérieur, insensible à l’attraction terrestre. Et tous supporteront sur leurs épaules La rançon de ma gravité. Bel axe étranger à la nutation, Agrave te surmonte. Chacun me cherche et me nomme, mais sent son cerveau possédé et ses pieds mécaniques. Il ne sert à rien de rêver, ni d’explorer. Il ne s’agit plus que de subir et de monter. Le fil à plomb n’est plus signe infaillible ni la boussole. Je suis le centre, le centre de gravité. Le pauvre cœur s’émeut et frémissent les pau pières, Au moment de te quitter, Ma terre. C’est la faiblesse connue dont il ne faut pas s’émouvoir. Celui qui est mort sur la croix Il est présent dans le temple —