21 les séraphins et les chérubins montent et descendent sans cesse et sans savoir pourquoi les échafaudages blancs les créatures des nuages marchent sur des boules de coton elles tamisent de la braise dans les lits, elles lancent des javelots aux bosses emplu mées et entassent des pierres sur les poteaux indicateurs de corne les morts passés à la chaux attendent dans les fauteuils d’ombre claquent des mains et aboient les étoiles perdent leurs pistils les muscles des étoiles se déchirent en deux les étoiles agonisent dans leurs volières les étoiles se fendent et crachent des attrapes les princes sans os coulent comme de la pâte autour des roues de minuit la géante à la tête de fer et aux faux mollets quitte sa huche de diamant et pose sa colonne d’affichage sur sa tête les portes du monde s’ouvrent et se ferment avec fracas le temps se transforme en poupée de cire sans arrêt le surnéant tire sur l’œuf de l’harmonie