85 les arbres ouvrent leur fenêtre pour que leur chair s’envole entre le premier arbre et le dernier arbre les mâts les bâtons les cannes et par ci par là un parapluie conçoivent des échos les racines des arbres ressemblent à des nouveau-nés dans chaque arbre pousse une forêt • le chapeau est un nombril carré le coq est une horloge emplumée ma moustache est bien dressée bien parfumée et brille de rosée le soleil tombe à genoux devant ma moustache l’horloge emplumée chante le nombril carré évolue un petit ruisseau chaste me suit ses innombrables petites mains caressent des cailloux à la minute et des nageoires de génie • un nuage de plomb cogne à ma porte toc toc toc mon fidèle petit marteau répond du tac au tac toc toc toc • sans arrêt les horloges épèlent le temps la tête de miette et le pantalon mécanique sont ensevelis par des syllabes paraphées une vallée sous une voilette vague par le crâne de l’air