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RAYMOND RADIGUET
qu'insatisfait, laissera croire à cette femme qu’elle n’a jamais été mieux
aimée. On la trompe, mais la morale, selon les gens, est sauve. A de
tels calculs, commence le libertinage. Qu’on ne condamne donc pas trop
vite certains hommes capables de tromper leur maîtresse au plus fort de
leur amour; qu’on ne les accuse pas d’être frivoles. Ils répugnent à ce
subterfuge et ne songent même pas à confondre leur bonheur et leurs
plaisirs. ; ,, 7
Raymond RADIGUET.
(D’un roman à paraître)