13 puisse s’égaler à l’état de clairvoyance des heures de production. Alors, si votre surréalisme prétend nous faire écrire comme le médium automatiquement, à la vitesse d’un crayon sur la piste des motocy clettes sans le jeu profond de toutes nos facul tés mises sous pression, nous n’accepterons jamais vos formules. Je considère que votre poésie est inférieure par sa source et par ses moyens. Vous abaissez la poésie à la banalité d’un truc de spiritisme. La poésie doit être créée par le poète, avec toute la force de ses sens plus éveillés que jamais et le poète tient son rôle actif et non passif dans le rassemblement et l’engrenage de son poème. Suivant vos théories nous tomberons dans l’art des improvisateurs. Tous les improvisa teurs font selon vos principes. Iis ne- sont pas les maîtres, mais les esclaves de leur imagerie mentale. Ils se laissent aller à une dictée interne et le résultat est un chapelet de feux follets qui ne touche que notre sensibilité de peau, les plus externes de nos sens. Non vraiment, c’est trop facile, c’est trop banal. La poésie est quelque chose de bien plus grave, de bien plus formidable et elle jaillit de notre superconscience. Tel que je l’ai dit dans mes conférences de