l’unique souvenir de base à l’univers tradition nel, pays en quelque sorte cadastré d’un paraphe d’auteur, et ces pays originaux où l’heure sera marquée par les battements de cœur du poète, où la vapeur sera faite de son haleine, où les tempêtes et les printemps seront ses joies et ses peines à lui, où l’atmosphère résultera de son fluide, où les ondes exprimeront son émo tion, où les forces seront les muscles de son énergie, et des énergies subjuguées, ces pays, dis-je, le poète dans un pathétique enfantement, les meublera de la population spontanée, de ses types personnels. « La science proprement dite n’aura rien à prétendre en ces miracles, la poésie se déclarant soudain science en soi science des sciences, capable de se suffire, en possession de règles capricieuses, lesquelles se différencient selon chaque poète, mais ressortissent à une loi primordiale, la loi des dieux. »