48 dans le réalisme. Les horizons ne sont pas carrés, alors l’auteur présente ici une chose créée par lui (1). Voici comment j’expliquai mon titre « Hori zon Carré » dans une lettre au critique et ami Thomas Chazal à l’époque de la publication du livre : « Horizon carré. Un lait nouveau inventé par moi, créé par moi, qui ne pourrait pas exister sans moi. Je veux, mon cher ami, englober dans ce titre tout mon esthétique que vous connaissez déjà depuis quelque temps. » Ce titre explique toute la base de ma théorie poétique. Il a condensé en lui l’essence de mes principes. 1° Humaniser les choses. Tout ce qui passe à travers l’organisme du poète doit prendre la plus grande quantité de sa chaleur. Ici une chose vaste, énorme comme l’horizon, s’humanise devient intime, filiale avec l’adjectif carré. L’infini rentre dans le nid de notre cœur. 2° Le vague devient précis. En fermant les fenêtres de hotre âme, ce qui pouvait s’échapper (1) Le poète de la lucarne ovale et moi nous sommes les pôles opposés, il est tel (pie Piccasso l’a dit dans le journal « Comœdia », il y a quelques mois, un peintre né, moi au contraire, je suis l’anti-peintre par excellence, je ne suis qu’un humble poète.