110 « Mon père, je remets mon âme entre vos mains... » Je m’abandonne à toi. Ouvre la caresse de ta chaleur à l’échelle de mes rêves qui cherche après la pluie tes longs cheveux tissés de som meil pour se sécher. Cette procession de rêves qui sortent de mes yeux je te les abandonne. Arrose mes regards et laisse-les mûrir dans un coin sur la tiédeur de tes coussins de fumée. Je m’abandonne à toi, seul entre tes mains, comme les anneaux des satellites jetés à la nuit. Tout est fini, le système planétaire se casse en cataclysme de vagues vertes. Seigneur, regarde. Le firmament est un cendrier sur les adieux. Il couve les douleurs. Écoute cette mandoline qui joue après la fin du monde.