19 me un petit pain, à beaucoup diminué ces derniers jours — Je voudrais vous voir — probablement que vous y voyez clair après toutes mes explica tions et les essais faits par les autres médecins — Je suis obligé de garder, deux jours sur trois, le lit — Vous comprendrez que je sois démoralisé ! Avez-vous lu Ulysse ? — Je ne vous ai pas encore envoyé un n° du Dial — parce que je dois le recevoir de Pound et celui-ci est absent pour 3 mois ! Mon petit livre n’a pas encore paru ! Et je ne m’occupe de rien ! Et il ne se présente rien de bien saillant chez les autres — Mon « Lamprido » roman, va de nouveau en lecture chez un éditeur — et j’espère achever le dernier qui est au dernier chapitre — J’ai des idées pour une oeuvre nouvelle — Mais tout cela reste à l’état de projet! Ce n’est que temps à autre que monte en moi un filet d’énergie —» comme une flamme vivifiante — mais qui s’éteint aussitôt — et tout devient morne — Je médite beaucoup le suicide — mais alors mon gosse chante — et une sentimentalité effa rante m’envahit... Enfin, j’espère encore! — Aujourd’hui le soleil luit — Mon médecin me dit que mon teint — de jaune pâle et terne se rafraîchit — il escompte mieux dans cinq, six semaines ! Au plaisir de vous lire — agréez, mon cher médecin, mes sentiments d’affection C. Pansaers