18 4 Me voici au bord de l’espace et loin des cir constances Je m’en vais tendrement comme une lumière Vers la route des apparences Je reviendrai m’asseoir sur les genoux de mon père Un beau printemps rafraîchi par l’éventail des ailes Quand les poissons déchirent le rideau de la mer Et le vide est gonflé d’un regard virtuel Je reviendrai sur les eaux du ciel J’aime voyager comme le bateau de l’œil Qui va et vient à chaque clignottement Six fois déjà j’ai touché le seuil De l’infini qui renferme le vent