— 32 — Un soir que dans le ciel le regard des étoiles Palpitait comme le regard des nouveau-nés Mille fusées issues de la tranchée adverse Réveillèrent soudain les canons ennemis Je m’en souviens comme si cela s’était passé hier J’entendais les départs mais non les arrivées Lorsque de l’observatoire d’artillerie Le trompette vint à cheval nous annoncer Que le maréchal des logis qui pointait Là-bas sur les lueurs des canons ennemis L’alidade de triangle de visée faisait savoir Que la portée de ces canons était si grande Que l’on n’entendait plus aucun éclatement Et tous mes canonniers attentifs à leurs postes Annoncèrent que les étoiles s’éteignaient une à une Puis l’on entendit de grands cris parmi toute l’armée ILS ÉTEIGNENT LES ÉTOILES A COUP DE CANON