8o Picabias Vente reunissant les differents etats de l’oeuvre de Picabia. Le catalogue, compose chronologiquement, indique d’abord un groupe de trois toiles impressionnistes, beaux specimens d’une periode desormais classee. (T\oute ä Morel, 'Effet de neige, Cour de ferme); 1903-1910. Suivent quelques toiles post-impressionnistes oü Tartiste se degage volontairement de l’etreinte des analystes de la lumiere. (Voiles. Un paysage ä Cassis.) En 1912, Picabia, entierement libere, interprete de fa^on orphique (comme l’a baptisee Apollinaire) une Procession ä Seville qui eut un gros succes ä l’Exposition Internationale de New York, en 1913. 11 peint aussi quelques villes (Paris, J\ew York). New York surtout le passionne ; il y sejourne quelques mois en 1913 et rapporte une serie de grandes aqua- relles oü la note orphique domine Tambiance cubiste du moment. (Embarras, Chanson negre.) En 1916, Picabia evolue encore et donne une suite d’aqua- relles qu'on peut appeler “machine”, dans lesquelles la preci- sion de la ligne froide donnera le ton ä tant d’imitateurs d’apres guerre (cote pionnier de Picabia). A Barcelone, en 1917, il congoit son type d’EspagnoIe, qui se reflete en synthese dans ses toreadors, ses portraits, jusqu’en 1924. (Espagnole, peigne brun. Erik Salie.) En meme temps (1919-1920), Dada a trouve en Picabia un de ses leaders et, au Salon d’Automne, au Studio du Theätre des Champs-Elysees, dans ses livres, Picabia mene, de concert avec Andre Breton et Tristan Tzara, la Campagne dadai'ste. (La nuit espagnole.)