4 — i 6 l’œuf dur Georges Pioch : Quel est le plus pompier des littérateurs actuels ? me demandez-vous : je vous réponds : moi... sinon, ils seraient trop. Paul Brûlât : Je considère comme pompier quiconque représente les forces du passé contre les forces de l’avenir. Mais, pour ne pas être pompier, il ne suffît pas d’être abscons, excentrique ou extravagant ; il ne suffit pas non plus de créer une école nouvelle et de prétendre démolir les écrivains d’au trefois, car parmi ceux-ci, il en est qui marchent toujours devant nous et furent les annonciateurs des vérités qui seront celles des siècles futurs. Il ne suffît même pas d’être jeune, car il y a des jeunes qui sont des vieux. .Je crois qu’il faut d’abord penser par soi-même, s’élever à la sincérité, qui est la définition même de l’originalité. Jean Rameau : Un pompier étant — comme vous ne l’ignorez point sans doute — un bel homme, bien bâti, solidement musclé, sain de corps et d’intelligence, éminemment courageux, et tou jours prêt à se dévouer pour autrui, je ne vois guère parmi nos écrivains actuels, de littérateur qui soit digne de ce beau titre : Prince des Pompiers. Mais peut-être, parmi vous, ô jeunes rédacteurs de U Œuf dur, se lèvera-t-il bientôt, le poète insigne, le prosateur merveilleux que nous pourrons parer de ce glorieux vocable ?... Francis de Croisset : Quel est le Prince des Pompiers ? je ne sais pas. C’est peut-être déjà moi. Ce sera peut-être vous. Tant qu’il y a vie, il y a espoir !... Madame Freya, Georges Wague se récusent avec grâce. Le Père Humilié, #CT4 Avis rjon dénué d'importance U ŒUF DUR ne paraîtra pas pendant les grandes chaleurs. Que nos abonnés ne s’alarment point, ils auront les douze numéros promis. Pour la rentrée : une série de numéros sensationnels. Donc abonnez-vous, trouvez-nous des abonnés. Le Gérant : Jean ALBERT-WEIL. Imprimerie Alençonnaise, 11, Hue des Marcheries. — Alençon