29 L’ŒUF DUR 15 PIERRE REVERDY Naufrage La nuit dans le métal Et la peau de la mare qui frissonne au signal du ciel plié au coin ou du vent qui s’égare Tout au rond de l’écueil et des racines sombres les pierres et les mains qui se serrent dans l’ombre Là le recueil de pluie et des trous à leur nombre On reconnaît ce front au timbre matinal A la lueur des arbres Et tous les bruits du soir qui s’étouffent au marbre du parapet d’air noir Au sommier de la vague Au creux du bras plié Une pensée qui sonne Un cri trop répété Entre l’abîme ouvert Au cercle relevé