31 L’ŒUF DUR 15 La vitre au cœur Toi qui n’as eu qu’un seul maître dans la nuit Une main de lumière dans la nuit A travers les brouillards épais les buissons déchirants de l’hiver Et les angles durs des solitudes Simple flamme amère le recueil certain la poussière Et dans les jours où le feu se reflète aux vitres isolées A travers les rues des villes basses et des campagnes désolées le feu intérieur qui danse Dans la poitrine et le triangle qui avance la glace à tous les pieds la route et l’étang retourné Rayon à peine éteint souffle à peine échappé Le vent retenu par la main Les visages serrés dans le chemin Vers le ciel blanc et la terre durcie les pas réglés les voix nouvelles dans l’allée L’air est pris Rien ne passe plus entre les champs et les arbres dressés A l’autre bout la flamme danse le feu intérieur au rideau triangulaire relevé Le sang du cœur