58 ÇA IRA ! Ruimte (Anvers) n° 3. — Herman Bossier nous y présente une traduction de beaux poèmes d’Herbert Read ; nous goûtons la plastique et nette description d’un match de boxe par Jos. Léonard. Une note inté ressante nous donne des détails sur la scène expres- sioniste de Cologne où furent représentés, dans les derniers temps, Geschlecht de von Unruh et Freiheit de Kranz. Dietsche warande en Belfort (Anvers). — Une étude de J. Persyn sur Emile Verhaeren, et des commentaires de R. Gaspar à l’œuvre poétique de Guido Gezelle. L’Art libre (Bruxelles). — Le numéro 7 contient un important article de Kasimir Edschmid sur le rôle de la prose allemande. Paul Colin, dans ses “ Commentaires,,, prédit avec une troublante lucidité la crise franco-anglaise du début d’avril. Citons encore la fin de la belle étude de Pierre Larivière sur Han Ryner et les conclusions par lesquelles Herbert Read termine sa série d’articles sur la jeune littérature anglaise. Le numéro du 15 avril renferme l’écho de la mani festation en l’honneur de notre grand et cher Georges Eekhoud. Le beau discours que Pierre Broodcoorens prononça en la salle du Théâtre Lyrique de Schaerbeek y est reproduit, ainsi que les adresses de sympathie envoyées par Romain Rolland et Léon Bazalgette. — Citons encore un article de Paul Colin s’insurgeant contre une alliance franco-belge et le début d’une étude d’André De Ridder sur le peintre Gustave De Smet. De internationale (Anvers). — Cet hebdomadaire s’est fusionné avec son confrère “ De Nieuwe Wereldorde „ et continue sa campagne contre les traîtres ultrapatriotes du Parti socialiste belge. La Renaissance d’Qccident (Bruxelles). — Signa lons dans le numéro d’avril le début d’une étude d’André Beaunier sur la pensée de Pascal et la traduction d’un conte du romancier islandais John Trausti. De Stijl (Leiden). — Piet Mondriaan y continue ses intéressantes architecturales de Théo Van Doesburg. ainsi que des notes sur le Salon des Indépendants. “ Non „ (Paris). — Le titre de cette nouvelle feuille est un cri de révolte contre le mouvement Dada, dont elle combat “ le snobisme nihiliste, burlesque et maboule „. André Du Bief et René Edme, qui remplis sent à peu près entièrement les colonnes de ce journal, y donnent des poèmes intéressants ainsi que des chroniques témoignant d’une belle indépendance d’esprit. L’Œil (Paris). — Revue d’art présentée avec goût et copieusement illustrée de bois originaux. Paul Husson y donne des poèmes et des notes intelligentes sur quelques peintres, notamment Max Jacob et Valentine Prax. Action (Paris). — Une superbe revue, luxueusement éditée et illustrée de bois et dessins originaux ainsi que de reproductions de tableaux de Picasso, Derain, Juan Gris, Braque, Severini, etc. Parmi les collabora teurs, nous relevons les noms de Jean Cocteau, André Salmon, Roger Allard, Ivan Goll, André Suarès, Biaise Cendrars, Renée Dunan. C’est dire que la tenue littéraire en est impeccable et qu’elle serre de près le mouvement moderne. Ajoutons que la censure a jugé spirituel de saisir le premier numéro de cette belle publication, en prétextant un article de Georges Gabory, intitulé “ Éloge de Landrü „ ! ! C’est ainsi que le gouvernement de Millerand encourage un effort qui est tout à l’honneur de la pensée et de l’art français. Le Flambeau (Bruxelles) 15 mars. — Poèmes de Paul Spaak. Un article de J. Remouchamps sur la si épineuse et combien simple question des langues. Une ode de Taéda à i’Université française de Gand. Revue Générale (Bruxelles) 15 avril. — Quelques très mauvais poèmes d’Alexandre Braun. Monsieur le baron de Gerlache trouve indispensable d’y glorifier Monsieur Henry Bordeaux, de l’Académie française. Pour le reste, des notes. Le Thyrse (Bruxelles) se vend un franc, après vingt-deux ans d’existence. Nous congratulons son directeur. Un hommage à Grégoire Le Roy, une biographie de Verhaeren, des vers, des lettres de correspondants étrangers, etc. Tu quoque, Pierre Bourgeois. Les Tablettes Édition de Belgique (Liège). — Revue inoffensive, et inactuelle. La Nouvelle Revue française (Paris) 1 er avril. — André Gide espère que “ le meilleur vin de la jeunesse ne va pas tarder à se sentir un peu renfermé dans cette barrique „. La barrique est le fol mouvement dada. Des vers curieux de Jules Supervielle. Henri Ghéon publie un fragment des Trois miracles de Sainte Cécile, une œuvre intéressante, que nous nous proposons d’analyser, quand elle aura paru complè tement. Des poèmes médiocres de Robert Maurice. Une page de P. Drieu la Rochelle, Une nouvelle