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moyens qu’employait ce bourgeois* et depuis longtemps, mais supé
rieurement alors, pour exploiter soft idéologie bourgeoise. Dès lors
Dada avait vraiment perdu sa raison d'être, n’est-ce pas Madame
Sternheirii.
À plusieurs dadaïstes manquait certainement un critérium clair et
net. Ne sachant pas très bien ce qu’ils voulaient, ils étaient entraînés
dans le courant, qui essaya de rétablir l’ancien équilibre de 1914. Ils
proclamaient la négation et passant à l’affirmation pour eux-mêmes,
ils le faisaient à la remorque dé Gide ou vaguement de Stéphane
Mallarmé. Dada n’était plus, en dernière analyse, que Tam-Tam-
Rëclame.
Et alors arriva.... le lundi, 25 avril 1921, après la réunion
bi-hebdomadaire, et le dîner, et le bâccara, chez “■Certa„. Il était
minuit et nous étions : 2 damés, 1 Turc, et 9 dadas — et cette nuit
mémorable arriva ce qui devait arriver....
Un portefeuille de garçon de café dérobé — oh ! l’histoire est trop
longue. — Et j’assassinai Dada ! —
(Contrairement à la relation de Pierre de Massot en son article,
Dada, dans ce même numéro, je n’ai donc pas suivi le mouvement de
Picabia. Je me suis, en effet retiré de Dada, cette nuit du 25 avril.
Picâbia s’en détacha, par un article dans Comcedia, le II mai 1921).
*
* *
Ni le public, ce qui est compréhensible, ni la critique, ce qui est
inadmisible, si elle veut passer comme compétente — n’ont jamais
saisi la signification de Dada. Les réponses à l’enquête de la “Revue
de l’Epoque,, — Faut-il fusiller les Dadaïstes — le démontra une fois
de plus ; et à outrance les réponses des deux belges sont là qui
prouvent que les belges étaient les plus ignorants tout en étant les
plus agressifs. (1) Mais assez et malgré tout Dada a existé et existe.
Comme toujours, certains attendent lés oeuvres, comme il y en a
encore toujours qui attendent le Messie, alors que les oeuvres sont
là. Et peu importe qu’elles né soient qu’une curiosité.... provi
soirement ! Clément PANSAERS.
(1) Je dois ici excepter Paul Neuhuys, qui, le seul en Belgique, avec ÇA IRA,
vient d'oser rendre à Dada ce qui lui reviènt. Voir ÇA IRA, ii° 14 : "Quelques
Poètes,,.