151 THÉO VAN DOESBURG. - Composition V. Parmi ces isolés se rencontraient des peintres comme Mondriaan, v. d. Leck, Huszar, v. Doesburg et d’autres, qui déjà en 1916 avaient délaissé le cubisme et se rendaient compte que l’heure n’était plus à l’expression d’art individuelle mais à l’expression d’art collective. Le principe directeur de ces peintres qui s’engageaient à fond dans la voie nouvelle était : la recherche de l’équilibre, sans plus, dans une plastique de proportions. (1) Pour y atteindre.il fallut reléguera l’arrière plan les éléments dont la valeur n’était qu’apparente. Leur art d’un réalisme abstrait n’était pas la conséquence d’une théorie préconçue, mais l’aboutissement logique du réalisme concret de leurs productions antérieures. La preuve, c’est que les mêmes tendances se manifestèrent spontanément dans le domaine de l’architecture. Le peintre Piet Mondriaan fut l’un des premiers qui revisèrent les lois de l’art pictural et qui, laissant le cubisme derrière eux, proclamèrent le (1) Voir “Le Néo-Plasticisme,, par Mondrian et “Classique, Baroque, Moderne,, par van Doesburg.