f — 4 — Ah ! qui délivrera notre esprit des lourdes chaînes de la logique ? Ma plus sincère émotion, dès que je l’ex prime, est faussée. La vie peut être plus belle que ne le consentent les horrimes. La sagesse n’est pas dans la raison, mais dans l’amour. Ah ! j’ai vécu trop prudemment jusqu’à ce jour. Il faut être sans lois pour écouter la loi nouvelle. O délivrance ! O liberté ! Jusqu’où mon désir peut s’étendre, là j’irai. O toi que j’aime, viens avec moi ; je te porterai jusque-là, que tu puisses plus loin encore. ‘ ' V RENCONTRES. Nous nous amusions le long du jour, d’ac complir les divers actes de notre vie comme une danse, à la manière des gymnastes parti its, dont le désir serait de ne rien faire que d’harmonieux et de rythmé. Sur un rythme étudié, Marc allait chercher de l’eau à la pompe, pompait et remontait le seau. Nous connaissions tous les mouvements qu’il fallait pour rap porter un flacon de la cave, le déboucher, le boire et nous les avions décomposés. Nous trinquions en cadence. Nous inventâmes aussi des pas pour se tirer d’affaire dans les circons tances difficiles de la vie, d’autres pour accuser les troubles intimes, d’autres pour les dissimuler. Il y àvait le passepied des condoléances, et celui des congratulations. Il y avait le rigau don du fol espoir et le menuet dit : des légitimes aspirations, fl y avait, comme dans les ballets célèbres, le pas de bisbille, le