' 17 — ne primeront, plus. Primera la froideur de la maxime ! Du temps de Quinault, l'on aurait été capable de comprendre ce que je viens de dire. Grâce à quelques lueurs, éparses, depuis quelques années, dans les revues, les in-folios, j'en suis capable moi-même. Le genre que j'entreprends est aussi différent du genre des moralistes, qui ne font que constater le mal, sans indiquer le remède, que ce dernier ne l'est pas des mélodrames, des oraisons funèbres, de l'ode, de la science religieuse. Il n'y a pas le sentiment des luttes. Elohim est fait à l'image de l'homme. Plusieurs choses certaines sont contredites. Plusieurs choses fausses sont inc outre dite s. La contradiction est la marque de la fausseté. L'incontradiction est la marque de la certitude. Une philosophie pour les sciences existe. Il n'en existe pas pour la poésie. Je ne connais pas de mora liste qui soit poète de premier ordre. C'est étrange, dira quelqu'un. C'est une chose terrible de sentir s'écouler ce qu'on possède. L'on ne s'y attache même qu'avec l'idée de cher cher s'il n'y a point quelque chose de permanent. L'homme est un sujet vide d'erreurs. Tout lui montre la vérité. Rien ne l'abuse. Les deux principes de la vérité, raison, sens, outre qu'ils ne manquent pas de sincérité, s'éclaircissent l'un l'autre. Les sens éclaircissent la raison par des apparences vraies. Ce même service qu'ils lui font, ils la reçoivent d'elle. Chacun prend sa revanche. Les phé nomènes de l'âme pari fient, les sens, leur font, des impres sions que je ne garantis pas fâcheuses. Ils ne mentent pas. Ils ne trompent pas à l'envi. La poésie doit être faite pour tous. Non pas un. Pauvre Hugo ! Pauvre Racine ! Pauvre Coppée ! Pauvre Corneille ! Pauvre Boileau ! Pauvre Scarrnn ! Tirs, tics, et tics. T.es sciences ont deux extrémités qui se louchent. T.a, première est l'ignorance où se trouvent les hommes en naissant. La deuxième est celle qu'atteignent les grandes âmes. Elles ont parcouru ce que les hommes peuvent sa voir, trouvent qu'ils savent tout, se rencontrent dans cette même ignorance d'où ils étaient partis. C'est une ignorance savante, qui se connaît. Ceux d,'entre eux qui, étant sortis de la, première ignorance, n'ont pu arriver à l'autre, ont quelque teinture de cette science suffisante, font les entendus. Ceux-là ne troublent pas le monde,ne jugent pas plus mal de