— 18 tout que les autres. Le peuple, les habiles composent le train d'une nation. Les autres, qui la respectent, n’en sont pas moins respectés. Pour savoir les choses, il né faut pas en savoir le dé tail. Comme il est fini, nos connaissances sont solides. L'amour ne se confond pas avec la poésie. La femme est à mes pieds ! Pour décrire le ciel, il ne faut pas y transporter les matériaux de la terre. U faut laisser la terre, ses matériaux, là où ils sont, afin d'embellir la vie par son idéal. Tutoyer Elohim, lui adresser la parole, est une bouffonnerie qui n'est pas convenable. Le meilleur moyen d'être reconnaissant envers lui, n'est pas de lui corner aux oreilles qu'il est puissant, qu'il a créé le monde, que nous sommes des ver- miceaux en comparaison de sa grandeur. Il le sait mieux que nous. Les hommes peuvent se dispenser de le lui ap prendre. Le meilleur moyen d'être reconnaissant envers lui est de consoler l'humanité, de rapporter tout, à elle, de la prendre par la main, de la traiter en frère. C'est plus vrai. Pour étudier l'ordre, il ne faut pas étudier le désordre. Les expériences scientifiques, comme les tragédies, les stances à ma sœur, le galimatias des infortunes n'ont rien à faire ici-bas. Toutes les lois ne sont pas bonnes à dire. Etudier le mal, pour faire sortir le bien, n'est pas étu dier le bien en lui-même. Un phénomène bon étant donné, je chercherai sa cause. Jusqu'à présent, l'on a décrit le malheur pour inspirer la terreur, la pitié. Je décrirai le bonheur pour inspirer leurs contraires. Une logique existe pour la poésie. Ce n'est pas la même que celle de la philosophie.Lès philosophes ne sont pas au tant que les poêles. Les poètes ont le droit de se considérer au-dessus des philosophes. Je n'ai pas besoin, de m'occuper de ce que je ferai plus tard- Je devais faire ce que je fais. Je n'ai pas besoin <ie découvrir quelles choses je découvrirai plus tard. Dans la nouvelle science, chaque chose vient à son tour, telle est son excellence. Il y a de l'étoffe du -poète dans les moralistes, les philo sophes. Les poètes renferment le pens&ur. Chaque caste soupçonne l'autre, développe ses qualités au détriment de celles qui la rapprochent de l'autre càste. La jalousie des