-—— 26 nalisme, où j’ai dû entrer tout jeune, a été pour moi, une nécessité alimentaire C’est un métier absorbant et parfois décevant, mais passionnant aussi. Je fais de mon mieux pour m’y rendre utile et y servir le culte des bonnes lettres. Mais tout cela est peut-être un peu ambitieux. Mettons simple ment que j’ai suivi mon plaisir. PAUL SOUDAY. M. FRANTZ JOURDAIN Président du Salon d’Automne. Pour embêter, en général, les gens que mes idées dégoûtent, et pour donner une attaque d’apoplexie à M. Lampué, l’honorable et sympathique conseiller municipal de la Ville-Lumière. FRANTZ JOUR»AIN. M. FRANCIS JAMMES J’écris parce que, lorsque j’écris, je ne fais pas autre chose. FRANCIS JAMMES. M. GIUSEPPE UNGARETTI Par pudeur. Si je pouvais être quelqu’un, je ne m’amuserais pas à paraître. Vous savez que la pudeur est la forme consciente de la lâcheté. Mais, par hasard, je viens de me montrer tout nu. Ne m’en gardez pas rancune. UNGARETTI M. ANDRÉ COLOMER J’écris, je mange,, je respire, je fais l’amour, je pleure, je chante, je marche et je danse et je pense et je vis et je mourrai et je ne saurai jamais pourquoi. Pourquoi je vis? Pourquoi j’écris? Suis-je Dieu, pour résou dre des pourquoi? Je me constate et cela me suffit. Je suis ANDRÉ COLOMER. (A suivre.)