□ □ □ joyaux ; les images. Et le poète comme le bedeau porte-verge promène grave ses métafores d’un bout à l’autre du poème. Mais l’image : pelûre verbale. Le temps la râpe. Quelques années. Moins même à notre époque. Cliché ! Cliché ! Lors le néologisme après s’être essayé sur les mots s’atta que à la construction et à la grammaire. Grattez un peu. Sous la robe des mots vous verrez des cra quelures dans la construction. Une sintaxe analogique se crée à côté de la logique. Mais bien jointoyés des blocs de frases résistent. C’est l’idiotisme. Là, la routine a beau jeu. On s’habille d’un petit sourire très supérieur quand on entend un étranger s’exprimer dans nôtre langue. On tend l’oreille comme le mélomane qui épie la fausse note et n’écoute pas le morceau. Ça n’est pas français. Non mais ! Candidement chaque peuple se figure que la manière dont il construit sa frase est la meilleure. Le über ailes de chaque nation. Il est temps qu’on ne rougisse plus de faire des éraflures à la grammaire. Il y a des idiotisme drôles. Il y a des tournu res incorrectes qui sonnent bien. Il y a des mots pacotilles chez le voisin et pépites chez nous. Il y a... il y a... Mais cher chez ! Un idiotisme c’est un cliché comme tout autre mais il est neuf. Traduisez littéralement les idiotismes vous aurez des images neuves. Emile MALESPINE. Septembre 1922.