132 ANDRÉ LHOTE (x) Je ne pus réussir à convaincre les organisateurs qu'Utrillo est bien français. Qu’il est difficile de contenter qui que ce soit! J’avais cru pouvoir défendre utilement l’art moderne en acceptant de collaborer à l’organisation de « Cent ans de peinture française ». Les peintres qui y figurent se trouvent pour la plupart mal représentés ; ceux qui n’y figurent pas se croient méprisés. Le manque de place obligea le Comité à opérer un choix, qui fut forcément arbitraire. Je regrette qu’on n’ait pas procédé plus strictement au tirage au sort projeté. Le public informé, eût mieux compris que si Mesdames Marval, Valadon, Méla-Mutter, Agutte, MM.Puy, Manguin, Valloton, Valtat, Laprade, Lacoste, Guérin, Dufrénoy, Bissière, Favory, etc., ne sont pas là, c’est pur accident, et non volonté des orga nisateurs. Certains critiques commentèrent violemment l'absence de Derain et de Segonzac. Nul plus que moi ne e déplora que ces peintres, invités, fissent défaut. Quant à Picasso, Maria Blanchard et Utrillo D), c’est leur natio nalité qui ne leur permit pas de participer à cette expo sition, qui demeure, malgré tout, davantage un essai qu’une impeccable réalisation. » # D ans mes « réflexions sur le Salon d’Automne 1921 », (Nouvelle Revue Française du i er Décembre 1921,) j’écrivais la phrase suivante : « Encore que /écrive pour mon seui plaisir, et non par goût pédagogique (Dieu me garde de me prendre au sérieux autant que se prennent mes adver saires de plume), etc. » Je croyais la déclaration nette et peu favorable aux interprétations erronées. Je viens par aventure de lire dans la « Revue Universelle » du i5 Décem