7 RH mmm ^■ÎMÊÈÈÊk %®8m TOwiK -y t*S ra. xx.,/ . » ' L* • •, • W 9 * ^2 * a i 1* 4 yVC km L • V' * : J /• • * a *■ \juTI i. . • L. Marcoussis MARCOUSS S (Les /afis physiques sont la jace objective des faits psychiques). Louis Marcoussis défend avec témérité cette tradition du dandysme artistique, de l’aristocratie de la pensée et du geste, de l’élégance mentale et corporelle, dont Leonard Manet a été l’ultime représentant. Mais ce dandysme n’est pas « ce qu’un vain peuple pense ». Marcoussis n’est pas un peintre mondain. C’est un esprit singulièrement enclin à la méditation, avide de connaissances, à la fois passionné et inquiet. Son goût des abstractions, des principes scienti fiques, des idées générales se manifeste dans sa conversa tion. Marcoussis est la fleur d’une civilisation plusieurs fois séculaire. Ce Polonais, installé à Paris depuis un quart de siècle, a fait ses études de droit à Varsovie, a beaucoup voyagé et beaucoup médité avant d’élire la profession de peintre. L’adhésion de Louis Marcoussis aux théories cubistes n’est pas davantage la conséquence d’un vœu, qu’un effet du hasard. Il est temps de détruire le mythe des influences. André Lewel écrit dans sa monographie de Pablo Picasso que le maître malagaine n’a pas subi, ainsi qu’on le croit, l’action des sculpteurs nègres qui lui furent révélés par les fauves. Cette thèse me semble spécieuse. On ne peut contester qu’à l’origine de la « Genèse Cubiste » figurent les bois africains. Mais la volonté de reprendre pour son compte les données plastiques des masques et des fétiches, importés du Gabon et de la Côte d’ivoire, ne diminue en rien l’apport de Picasso. L’art nègre et l’art océanien croupissaient depuis plusieurs décades en d’obscures musées d’ethnographie, lorsque les peintres modernes y firent appel. Pour le comprendre et pour l’utiliser, il fallait qu’il répondît en eux à une réalité : à une volonté préalable d’expression