y ê Haleine la plus cha u de * ;• i* * * Sur ton visage je lis l’expédition au pôle dans ton profil la révolution en Chine l’île que fit sauter l’acétylène fervente les transformations des éléments à Londres $ Il y a aussi l’Atlantide découverte par un sous-marin C’était pendant la guerre que j’ai respirée trop tôt Et maintenant à ton visage elle est plus favorable qu’un sourire Je pense que tout est là et pourtant je sais que je me trompe Tout est là excepté les larmes qui me sont les plus chères excepté ces larmes les plus chères dont notre siècle naît Est-ce que je pourrai celer mes larmes comme les péchés et lire dans ton visage en étouffant l’admiration ? Est-ce que je pourrai parler quand personne n’ose plus ? Exposer cette charade compliquée couverte du satin de ta robe quand de plus en plus raffinée tu passe en fraude l’amour sous la fourrure d’intérêt pour atteindre la liberté triste Chaque goutte d’eau enferme une goutte de vin : A Londres on a transformé les éléments S. 0. S. C’est l’appel de l’île qui s’enfonce La première guerre chimique aura lieu en Chine Ton front est froid comme le pôle mais dans ton souffle étincelle la grâce cachée. y o Les boutiques sont peintes de couleur verte Ça ne coûte que peu Le vert de la ville est en moi Si tu ouvres un jour en cachette l’almanach des rues tu y trouveras les oasis des étalages, les visages de mes amis et qui est le plus important mon chapeau hissé sur le sommet de la tête comme un biplan de toile il vainc les tourbillons de neige et les nuages quand je traverse cette rue et c’est par plusieurs fois en ne sachant par cœur aucune fenêtre, aucun balcon, enseigne ni avis Au fond des vitrines les paysages géométriques se dressent Habitant d’une petite rue isolée je tends vers le cœur de la ville Ma canne sonne les quarts d’heure sur le trottoir la grosse canne lourde comme l’adolescent qui grandit C’est presque comme dans le dactylotype, quand au bout du cylindre l’écriture s’évapore en sonnerie Cela pourrait être un miracle pour notre enfance, quand nous avons collec tionné les timbres postes aujourd’hui la touche blesse tes doigts et cette voix c’est la voix de ta main Aujourd’hui lorsque les feuilles des jours les feuilles de mon livre sont encloses par la couverture de la nuit l’ombre de ma canne rompue sur le mur (voici déjà longtemps que je n’ai pas écrit de poèmes) ressemble à la pioche d’un mineur ADAM WAŻYK.