8 Quand tu auras vécu tous ces soirs ridicules, Dressant partout Vorgueil de ta victoire Tu croiras à la gloire éclatan te des cuivres ; Mais bientôt surgira ton dernier crépuscule : Lors tu comprendras de tes rêves Villusoire Et pleureras d!avoir encor ta mort à vivre (Les crépuscules mystiques) JACK MERCEREAU EN L’île où le flot me jeta ne portait vestige. Point de fruits mais aux branches montent de grosses tortues rouges qui tombent quand elles sont mûres. Sur le sable, des hippocampes et des lunules courent crinière au vent et les éponges marines viennent bâiller au soleil. Des gris aveuglent par des lapins pansus, et je me nourris de charognes Chaque nuit, depuis six ans, j’écoute plein de frissons les accou- s’entre-choquent avec un bruit de plements des grands tonneaux vides. casoars Deux m’espionnent Le sements d’étranges frémis Notre Dame du Bon Secours faites qu’une vigie découvre la che mise que j’ai clouée au plus haut d’un sapin sur le pic de la Délivrance Paul Dermée 1914 Son ventre proéminent porte un corset d’éloignement. Son cha peau à plumes est plat ; son visage est une effrayante tête de mort mais brune et si féroce qu’on croirait voir quelque corne de rhinocéros ou dent supplémentaire à son terrible maxillaire. 0 vision sinistre de la mort allemande. Max Jacob