o *3 et ceux qui sachent s’y intéresser, recevront des caresses et belle occasion de peupler le pays de leur conversation. L’art est une chose privée, l’artiste le fait pour lui ; une œuvre compréhensible est produit de journaliste, et parcequ’il me plait en ce moment de mélanger ce monstre aux couleurs à l’huile: tube en papier imitant le métal qu’on presse et verse auto matiquement haine lâcheté vilenie. L’artiste, le poète se réjouit du vénin de la masse condensée en un chef de rayon de cette industrie, il est heureux en étant injurié: preuve de son immuabilité. L’auteur, l’artiste loué par les journaux constate la compré hensibilité de son œuvre : misérable doublure d’un manteau à utilité publique; haillons qui couvrent la brutalité, pissat collaborant à la chaleur d’un animal couvant les bas instincts. Flasque et insipide chair se multipliant à l’aide des microbes typographiques, y Nous avons bousculé le penchant pleurnichard en nous. Toute filtration de cette nature est diarhée confie. Encou rager cet art veut dire la digérer. Il nous faut des œuvres fortes droites précises et à jamais incomprises. La logique est une complication. La logique est toujours fausse. Elle tire les fils des notions, paroles, dans leur extérieur formel, vers des bouts des centres illusoires. Ses chaînes tuent, myriapode énorme as- phixiant l’indépendance, g Marié à la logique l’art vivrait dans l’inceste, en gloutissant, avalant sa propre queue toujours son corps, se deviend les siècles. Sans but ni dessein, sans organisation ; la folie indomptable, la décomposition. Les forts par la parole ou par la force survivront, car ils sont vifs dans la défense, l’agilité des membres et des sentiments flambe sur leurs flancs facettés. La morale a déterminé la charité et la pitié, deux boules de suif qui ont poussé comme des éléphants, des planètes et qu’on nomme bonnes. Elles n’ont rien de la bonté. La bonté est lucide, claire et décidée, impitoyable envers le compromis et la politique. | La moralité est l’infusion du chocolat dans les veines de tous les hommes. Cette tâche n’est pas ordonnée par une force surnaturelle, mais par le trust des marchands d’idées et accapareurs universi taires. | Sentimentalité : en voyant un groupe d’hommes qui se quérelle et s’ennuie ils ont inventé le calan- drier et le médicament sagesse. En collant les étiquettes, la bataille des philosophes se déchaîna (mercantilisme, balance, mesures méticuleuses et mesquines) et l’on comprit pour la seconde fois que la pitié est un sentiment, comme la diarhée aussi, en rapport au dégoût qui gâte la santé, immonde tâche de charognes de compromettre le soleil. Je proclame l’opposition de toutes les facultés cos miques à cette blénoragie d’un soleil putride sorti des usines de la pensée philosophique, la lutte acharnée, avec tous les moyens du un monu Mais la souplesse, de l’injustice, .ce innocents éT qui nous fëïïtï beaux : nous enthousiasme et même la joie petite vérité que nous pratiquons ornThes" "iTns et glissent comme des et nos doigts sont maléables branches de cette plante insinuante et presque liquide ; elle précise notre âme, disent les cyniques, g C’est aussi un point de vue; mais pas toutes les fleurs sont saintes, heureusement, et ce qu’il y a de divin en nous est l'éveil de l’action anti-humaine. Il s’agit ici d’une fleur en papier pour la boutonnière des messieurs qui fréquentent le bal de la vie masquée, cuisine de la grâce, blanches cousines souples ou grasses, y Ils trafiquent avec ce que nous avons sélectioné. | Con tradiction et unité des pollaires dans un seul jet, peuvent être vérité. Si l’on tient en tout cas à pro noncer cette banalité, appendice d’une moralité libi dineuse, mal odorante. La morale atrophie comme tout fléau fabricat de l’intelligence. Le contrôle de la morale et de la logique nous ont infligé l’impassibilité devant les agents de police — cause de l’esclavage, rats putrides dont les bourgeois en ont plein le ventre, et qui ont infecté les seuls corridors de verre clairs et propres qui restèrent ouverts aux artistes. sTtjfue chaque homme crie : il y a un grand travail destructif, négatif à accomplir. Balayer, nettoyer. La propreté de l’individu s’affirme après l’état de folie, de folie agressive, complète, d’un monde laissé entre les mains des bandits, qui se déchirent et détruisent naissance de tous politesse : dada ; abolition de la impuissants de la création : dad les moyens rejéiés jusqu’à présent ch. 1 cojBpf&iBis-egffflædc ef de.Ja logique, danse des de toute hiérarchie et équation sociale installée pour les valeurs par nos valîets : DADA ; chaque objet, tous les objets, les sentiments et les obscurités, les apparitions et le choc précis des lignes parallèles, sont des moyens pour le combat: DADA; abolition de la mémoire: OÂDfl; abolition de l’archéologie: DADA-, aboüton des prophètes: DADA, abolition du futur : DADA ; croyance absolue indiscutable dans chaque dieu produit immédiat de la spontanéité: DJ! D ; saut élégant et sans préjudice, d'une harmonie à l’autre sphère ; trajectoire d’une parole jettée comme un disque sonore cri ; respecter toutes les individualités dans leur folie du moment: sérieuse, craintive, timide, ardente, vigoureuse, décidée, enthousiaste ; peler son église de tout accéssoire inutil et lourd ; cracher comme une cascade lumineuse la pensée désobligente ou amoureuse, ou la choyer — avec la vive satisfaction que c’est tout-à-fait égal — avec la meme intensité dans le buisson, pur d’insectes pour le sang bien né, et doré de corps d’archanges, de son âme. Liberté : DADA DADA DADA, hurlement des couleurs crispées, entrelacement des contraires et de toutes les contradictions, des grotesques, des inconséquences : LA VIE. T RIS T A H TZARA. SOPRA UN QUADRO CUBISTA a Tristan Tzara Altalena in grovigli d’azzurro nella finestra spalancata siil quadro del nulla dove tre coni di luce baciano la fredda pazzia degli specchi E la sonorità ddlle città metalliche précipita Suono di partenza nel sacrificio di un monedo di latta e cristal/o dall’arco die ritorna a specchiarsi dopo il primo giro in basso GU incantesimi nello scoppio délia notte Fiorite di sorrisi meridiani Se l’incantesimo c’è nell’arco di vetro il crepuscolo suona partenza GIUSEPPE RAIMONDI 1916 H. ARP: Bois.