T L’arbre avait laissé glisser sur le cours de sa vie la bretelle d’une robe surprise Un pan de mur luisait comme une incisive Jeune poitrine de magnolia jolie et gantée comme une cigarette caressante comme une cerise soucieuse comme le dernier train elle racontait son existence de fil à plomb les tristes coutumes de la maison truquée la demeure du retour au chemin de ronde Elle avait décroché l’enseigne lumineuse des naissances et dansait sur la mosaïque qui s’entrouvait Qui était-ce? Pour ceux qui vivent seuls elle devient la fragile compagne pour ceux qui ne voient pas une plume qui s’enfonce dans l’eau Son corps à peine sculpté tremblant et responsable sous la soie rôdait au fond d’une impasse sinistre Les verres à pied fuyaient en désordre dans sa voix d’aiguille « Pure imagination » disait-elle Qui veut la fin veut les moyens qui veut la statue veut la chevelure L’aurore à la tête de liège mettait à la mer l’hirsute divan rouge La salle était de petite dimension mais des bras perçaient timidement l’étoile La nudité fléchissait comme une douche dans une soupente éclairée de chenilles Le flamenco approcha ses lèvres enchaînées Ils couraient avec des élégances minérales connaissant une existence facile et doublant leurs journées d’une obscurité d’inceste Saison rêvée des prestes saison venue des ardents l'intrigue des mondes privés et des stupeurs l’attrait des larmes élancées aux racines d’hirondelles Tel est son surnom la mirabelle d’Egypte