CCM en à 205 peinture. Sa brutalité de placard, sa 51! “7 © soumission totale à l’objet, et cette an Ê 2 ad - i x Bann # raissait violent, plein de vitalité certes, ¥ A 0 gl! a “4% mais incomplet ; pour tout dire : som. ‚if se Et voici qu’une rencontre de ee g qu TT - RE gard franc — coïncide avec une tardive a A _ | Che et pleine compréhension de son art. … Cop - YL A-t-il changé? Ai-je changé moi. L ; e ; iy PF x £ yn | Je crois plutôt qu’il a changé ! Le fo bb N A > atelier. Ce corps qui se meut d’un bond, ; FE +, whe 4"! cette rusticité de bonne souche, cette © EA, ‘ Why : Jeunesse décidée chez un homme de ERR à {i Ea cinquante ans. pS A La Maturité tardive comme tous les Nor- dE Mn ne Le hab Li Oh va SL ; à la Ford, mais en parlant, s’entoure i oa i + La wow de vergers, de vaches et de troncs Le | _ Wa À ; d’arbres, cherche la terre, gratte la PAS EEE Ry at hE ¥ i terre pour retrouver les racines de ces #57 A ET = ma i éléments solides et bien réels qu’un | 2 i * I | a # artiste digère à sa façon. We x 5 Léger digère. C’est là l’essentiel. = N 1 = x | U by son œuvre, l’élément fabriqué fait place fs ; (EI 5 à l’élément naturel. Mais pas de ces 7. à . . = morceaux de réalité, reliefs du festin A à: 3 arrachés par les pauvres : les quatre élé- A né. &. ments abordés avec un regard conqué- È PE J ; «À rant. Partir de la nature brute aprés nd i la transition des taches solaires, dont SERRE + ; Léger s’est émerveillé, un jour, en Es, — - feuilletant un manuel d’astronomie. Un 27 2 A 1 caillou ramassé, une feuille avec ses ner- A 1 348 vures, un tronc d’arbre en grume avec a - ; À I ; ses racines. La vie, autrement dit, dans | K sak ; * Co son éclatement (elle se met à brûler | | ‘3 # 1e Fed dans la peinture de cet homme qui 0 ae NE] 4 s’ennuyait en faisant tourner un trous- L le A. s LE ge, seau de clés autour de son annulaire). 5 9 EER . po F a Vv ilà x Il ' A EN : ae olla comment on se transforme. 37 og n’y avait pas pensé quand on le pres- Las. ser ho sait de livrer ses dynamos et ses cylindres. Lu 7 Il n’était jamais seul, alors. Et mainte- | a TS nant que ça ne se vend plus comme Un CES 2) autrefois, Léger bénit les temps difficiles a A - qui le laissent à lui-même. I est rentré 1926. L'ACCORDÉON dans sa Normandie en paysan heureux de retrouver le sol où son père élevait des bœufs ; il a marché lentement sur les routes, en remâchant quelques idées à lui ; il a vu les pierres du chemin, il les a ramassées, il les a emportées et il les a peintes en naturaliste, sans penser qu’il renouvelait, trois siècles plus tard, le geste d'un autre Normand, Nicolas Poussin, lequel rapportait de ses promenades autour de Rome des cailloux et des feuilles, en provision, dans son mouchoir, pour en faire des rochers et des arbres. Ces analyses réalistes des infiniment petits regardés à la loupe, étudiés en gros plan, et dont un certain nombre d’études ont paru ici-même ne sont (Léger tient à ce que je le dise) que des Documents. Ce naturalisme classique qui consiste à s’inspirer de l’eau, de l’air et de la terre dans leur force pour y trouver de nouveaux départs, des idées d’interprétations, des rythmes visuels, je m'étonne que Fernand Léger soit le seul qui ait eu le courage de le risquer. Il a pris le créé par la racine, sûr de s’approprier la floraison finale, se sentant de force à lutter avec les nœuds du hêtre. « Je suis sorti de la partie sèche », me dit Fernand Léger. Oui, c’est cela : la sève reparaît sur la planche rabotée. Que le peintre ne se soit point desséché durant ses recherches d’objectivité, c’est ce que j’admire. Cela prouve qu’il est de bonne trempe, que nous pouvons compter sur lui, que sa vigueur actuelle n’est pas un mot pour rire. « Je suis parti de l'objet sec. » Trois mois en Normandie : vaches au pis gonfle, poutres de clöture, pacages. Trois mois au vert et il a compris. J'aime sa façon de résumer plusieurs années d’expériences : « On était dans le cinéma, dit-il, quelle hvstérie ! (et il lève les