SfHIOHTHAUS ZÜRICH les fleurs, et dont les contrastes très rares résultent de l’opposition de deux tons presque neutres (si c’était de la musique, on dirait que c’est joué en sourdine). Il faut à ce bourgeois, à ce «paysan de Paris» une maison cossue, une table dressée, un papier peint à ramages, le coin du feu avec une femme enfilant son aiguille, sous la lampe. C’est là son petit univers, celui qu’il possède en propre et où il entraîne nos yeux. Il ne faut pas demander une plus large vision à ce Chardin morose, qui sait évoquer dans les scintillements attendris de sa palette les bébés blonds et vagissants qu’il voit chaque matin tourner sous ses fenêtres, dans le jardin de la place Vintimille. Pierre Courthion.