5 truites aussi à l’aide du fer créé par l’homme, le son en électricité sera amplifié par la lumière, etc., et l’art moderne se nourrira de ces prestigieuses illu sions. L’imitation ne pouvant être à la base d’aucune spéculation artistique valable, Archipenko décide que l’oeuvre d'art constituera une sorte d’objet par ticulier, présenté sans souci d’une représentation imitative quelconque. L’œuvre d’art sera un fait artistique ; elle sera exactement ce que la science ou la sociologie appellent une loi, c’est-à-dire un ensemble de rapports nécessaires. Le but de l’art n’est ni l’idéal ni la réalité, mais le vrai. Or, nous savons du reste que la vérité ne nous est pas donnée par les sens. L’imitation de la nature ne sera donc que le primitivisme, comme on dit aujourd’hui de la photographie : la méthode du Singe sera caduque. La répulsion d’Archipenko pour l’imitation servile de la nature, venue un peu de sa trop jeune com plaisance pour les Fauves, devint définitive lorsque naquit de son imagination cette esthétique de l'équi valence qui devait renouveler l'art par sa légitimité rationnelle, comme par sa hardiesse poétique. L’éternelle vérité de SVAugustin : « le nombre est tout dans l’art » devait se rajeunir au contact de l’esprit moderne, et j’ai montré maintes fois, com bien, en dépit de certaines oppositions, le principe