7 rée, et qu'exposa le Musée Guimet, voici quinze ans déjà. La vigueur, l’éclat, la hardiesse de l’œuvre d’Ar- chipenko n’excluent jamais la grâce. Et l’artiste naïf et compliqué tour à tour s’attaque souvent, sans préméditation, à des difficultés qu’il surmonte sim plement grâce à sa science du métier, unie à sa candeur. Les trouvailles abondent dans les œuvres expo sées ici, et l’une des recherches qui retient le plus longuement l’attention est celle de ces sculpto-pein- tures, comme les appelle Archipenko, et qui décon certent agréablement. Parentes des bas-reliefs égyptiens, voire cambod giens, et éclatantes comme ces mosaïques romaines dites à appareil multiforme (opus vermiculatum), les sculpto-peintures sont construites à l’aide de matériaux divers, le verre, le fer, le bois et... le papier mâché. Les résultats obtenus par Archipenko sont étran gement séduisants. La superposition de plans diffé rents et colorés donne un aspect qui n’est ni celui de la peinture, ni celui de la sculpture, ni un com promis entre les deux, mais autre chose. Certes, la « cuisine » des deux métiers y est savamment mise à contribution, mais les trouvailles dont ses œuvres sont pleines et sur lesquelles, si jen avais le loisir, j’aurais, avec tous ceux qui les ont admirées, beau