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lette, ce qui rend le douro doré, avec toutes les conséquences intra-utérines
que l’on peut supposer. « Rien de meilleur à manger quun douro doré ».
Aussi les omelettes sont-elles bonnes et belles à voir glisser sur des surfaces
dépolies inclinées; elles portent toutes, bien entendu, un douro sur leur
dos ce qui les transforme en omelettes « aéro-dynamiques ».
Absence pour le moment des œufs sur le plat sans le plat, que la
faveur de l’omelette suffit à justifier.
*
* *
Cinéma.
Pour le cinéma on prendra
un goût tout
platonique pour
ms
une certaine abjection monotone et persuasive; de préférence, des fil
de « ténors, exhibitionnistes, salivaires de langue et avec des dents éblouis
santes », genre Jean Kiepura. Il y aura aussi une grande réactualisation de
costumes et de danses régionales : nouveau souffle tyrolien sur l’écran.
Tout bon film comportera des « visions typiques » alternant avec le jeu des
bons ténors. Tous les films interprétant le Barbier de Séville seront désira
bles, par principe.
GALA ET MOI
L’anachronisme le plus spectral de cet été sera celui de Gala et de moi,
coiffés d’une « harétine » rouge, près du grand âne pourri fossile du Cap
de Creus, etc., etc...
SALVADOR DALI,
Cet anachronisme surabondant et spectral
semble nous dire : « As-tu été mort? Car
je te vois briller l’os. »