Full text: Intervention surréaliste (1)

dans le feu qui la sacre 
maniant l‘e couteau coupeur de mémoires. 
Mensongère détresse des jours qui se fanent, 
:outes les expériences se soulèvent une à une 
pour retomber une à une et plus tourmentées, 
de plus en plus équivoques dans leurs arguments. 
D’amères rancœurs se dévoilent sous la pluie oublieuse, 
les vergeures du temps, la respiration soyeuse de cette pluie 
inlassable, perpétuelle de générations en malheurs, 
cloche de toutes les rancœurs si douces qui s’épousent. 
Si douces que tu t’y complais, toi, tes rognures d’ongles et toi, 
homme revenu à toi, et de quelles hontes, 
de quelles raisons impossibles, à navrer le ciel et les pierres. 
Tes yeux pourrissent sur la pourriture, tu le sais; 
tu le sais, tu pourris, ton regard pourrit, tes mains te le disent 
qui caressent lâchement les pulsations de poussière 
d’infinies destructions sur tant de solitude, 
ta rancœur ne balbutiant que les plus neutres soucis. 
Mensongère détresse du regard désertique, 
homme assoupi dans le consentement de tes flétrissures, 
est-ce là ce que tu retires de la solitude ? 
La mort n’a-t-elle frémi que dans ta peur et dans ton angoisse? 
La vie et la mort ne t’ont-elles appris que la mort ? 
Sollicité d’en finir, que diras-tu de ta réalité qui se brise là 
devant le plus médiocre espoir, la plus médiocre survivance, 
homme lâche, pratique si peu pratique ? 
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Les mots t’abandonnent, tu te perds, 
acteur, tu n’as jamais compris ton rôle. 
Des paroles te reviennent de loin, tu les répètes. 
Elles ne disent plus rien et tu n’entends rien. 
A travers le temps, les voix ne t’arrivent pas. 
Tu te laisses vivre bien emmitouflé dans les ordures.
	        
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