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Du danger qui existe pour
un gouvernement d’ignorer
les enseignements du surréalisme
$toütif<ber Hebereifer
ârant^afte ^ptjcratafie.
3n ber le^ten ,3ett geben bei ben Seborben oielfarf)
$oftfartcn, SBifber unb Patate ein, in benen eine oer=
ftetfte lommuniftifcbe ^ropaganba gemittert roirb. 3n
ben ftaaren eines Sîopfbilbes raill man, obtoobl es fid)
um eine P)otograpI)ie banbelt, bas ©eficbt fienins ent*
bectt bûben, in ber Dl)rmu(d}el gar ein un^üd)tiges
Silb. 2lu[ einem ^laîat bat man einen eingefcblagenen
Scbabel unb einen Sommuniftenfopf ne-rborgen gefun=
ben. ^mlid) miifoten fid) bie Befdjauer biefes $lafates,
bas iiblkbetroeije angeftebt ober aufaebcingt ift, auf ben
Sîopf [tellen, um in ben ©enufo biefes Bejierbilbes au
gelangen. Son auftanbiger ©telle mirb folcbem politU
fd)en Uebereifer entgegengetreîen, burd) ben eine un*
'notige Seunrubigung ber Seoblferung bemorgerufen
iinb bered)tigte Sntereffen gefcbabigt merben. 2>ie
Dienftftellen murben angemiefen, biefem finnlofen Irei-
ben, bas leid)t 3U einei gefabrlid>en $fpd)ofe ausarten
Üann, mit allem 9lad)brucf ©inbnlt 3U gebteten.
Nous lisons dans le « Oberbadischer
Volksblatt » du 12 février 1934 la note
suivante :
DU SUPERZÈLE POLITIQUE
Imagination maladive
« Depuis quelque temps, les autorités
» reçoivent une certaine quantité de cartes
» postales, de tableaux et d’affiches dans
» lesquels on flaire de la propagande com-
» muniste camouflée. Dans la chevelure
» d’une tête, quoiqu’il s’agisse d’une photo-
» graphie, on a voulu découvrir la figure de
» Lénine, dans l’oreille de la même tête
» une image obscène. On a trouvé cachés
» dans une affiche, un crâne fracassé et une
» tête de communiste. Il est à remarquer
» que, pour jouir de cette affiche-devinette,
» collée et accrochée de façon habituelle,
» le spectateur serait obligé de marcher sur
» la tête. Les lieux officiels s’opposent à un
» tel 9uperzèle politique qui pourrait alar-
» mer inutilement la population et nuire à
» des intérêts légitimes. Les lieux officiels
» ont reçu l’ordre d’opprimer avec toute
» leur énergie ces agissements insensés qui
» facilement pourraient dégénérer en psy-
» chose dangereuse. »
Eh bien, ces agissements, nous sommes
très sensés de le constater, qui ne sont in
sensés que pour les « autorités » qui ont
bien voulu jouer avec le feu en y jetant les
œuvres d’un certain breud, ne pourraient
être autre chose que le faible début d’une
vengeance certaine et triomphante des dites
œuvres. Le célèbre vautour de Léonardo,
sorti de sa cachette de plusieurs siècles par
un élève de Freud, rongerait-il déjà douce
ment le foie, les reins et les rêves d’un peu
ple dont le péché et la punition est de ne
plus croire en ses rêves? Evidemment, le
« Oberbadischer Volksblatt » est un journal
de province, et le phénomène inquiétant
pour les « autorités » pourrait être localisé
dans le pays badois, je 11’en sais rien, mais
un symptôme est un symptôme, et les vau
tours sont contagieux. Qui autrement aurait
incité un curé belge à fouiller la barbe
d’un prophète et d’en sortir un paon et la
figure de Michel-Ange? J’aurais davantage
confiance en le flair de cette jeune fille ba-
doise qui m’envoie, à l’instant même où je
