Full text: Intervention surréaliste (1)

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je ne guide pas la mort qui vient pan 
au pas' accessoire d’odeurs craintives 
le long d’escaliers spectraux brisant 
charme des campagnes appri 
voisées 
éléments 
e 
ges d’ambre et de chagrins en amande 
dévoilent ici leurs échancrures théâtrales 
milliards 
luelettes d’ombre sous les perruques de jours qui commémorent 
tares cascadantes. i ; <* ' i . 
I ' | I 
impondérables écritures printanières 
simulant 
sources 
sur la médaille d’un siècle où 
comm 
A peine si mon effort finit en beauté 
avec des grâces charnelles au dessus de l’indignité des tombes 
à la base tourmentée d’inépuisables rires en arceaux 
fausses manières de perle desserrant l’étreinte d’une chrysalide 
au zénith de ce règne barbare de la pensée 
qui veut chaque chose à sa place 
comme un fantôme derrière chaque mot 
Combien faut-il de mères désuètes 
et combien d’avaleurs ponctuels de trésors 
avant que monte un privilège aux lèvres 
au comble de jours parvenus à la perfection hallucinante du froid 
toujours à l’état de neuf comme la folie 
latent comme un soupir parallèle à l’horizon faiblement soutenu 
par les applaudissements sculpturaux de vérités excessives 
Gui ROSEY. 
LE FIL D’ARIANE 
Si l’activité des surréalistes a bouleversé 
toutes les idées dans le domaine de l’expres 
sion poétique et plastique, il ne semble pas 
que leur attitude vis-à-vis de la musique 
ait suscité jusqu’ici la moindre réaction. On 
sait que nous n’avons opposé aux musiciens 
que le silence (*), et le mépris; seul André 
Breton a tenu à justifier cette fin de non- 
(*) A part une conférence de Paul Nougé 
(Charleroi 1929) dont le texte est resté 
inédit. 
recevoir en déniant toute valeur à l’expres 
sion musicale, « celle-ci de toutes la plus 
profondément confusionnelle » et nous 
avons pensé que ce jugement sommaire, 
mais d’une inéluctable clairvoyance, pou 
vait suffire et qu’il fallait abandonner les 
musiciens à leur sort d’amuseurs de la 
bourgeoisie (on pouvait en effet déterminer 
ainsi, jusqu’à ces dernières années, les li 
mites de l’activité musicale, la nature mê 
me des préoccupations qui ont présidé, his 
toriquement, à l’élaboration du langage so-
	        
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