V oici donc une nouvelle galerie qui s'ouvre à
des œuvres françaises. Sans doute, ne saurait-
elle se proposer de rappeler, à des visiteurs aussi
avertis et instruits que ceux qu'elle recevra, l'évo
lution d'un art dont les floraisons se sont continuées
depuis plusieurs siècles, dans un rythme toujours
fécond. Pareille tâche serait trop vaste; elle est
l'œuvre de musées spéciaux qui peinent pour y
satisfaire. Plus modestement, la maison française
de Zurich veut montrer les ères de nos artistes
les plus intéressants, montrer dans un esprit large
et compréhensif, tous ceux exprimés par la sculp
ture, par la peinture et aussi par les autres modes
artistiques trop longtemps relégués à un rang in
férieur. A cette première exposition qui groupe
les noms de précurseurs de l'impressionnisme :
Ingres, Delacroix, Corot et Jongking, quelques
chefs de cette école, incontestée aujourd'hui :
Cézanne, Sisley, Renoir et Pissaro et leur suite
la plus glorieuse, depuis Roussel jusqu'à Matisse
en passant par Bonnard et par Vuillard, succé
deront d'autres expositions consacrées à d'autres
maîtres : la céramique, la glyptique, la verrerie,