l'émail auront aussi leur heure afin que le cycle
soit complet.
Cette galerie manquerait d'autre part à toutes
les traditions dont elle se réclame si elle ne se
proposait également d'offrir ses cimaises aux
artistes nés dans le pays où elle s'installe. Place
est réservée dans son programme aux maîtres
suisses. De ces contacts successifs ne saurait naître
qu'une émulation nouvelle parmi ceux qui, plus ou
moins connus, plus ou moins doués peut-être, n'en
sont pas moins également soucieux d'exprimer leur
vision avec la plus absolue sincérité.
Mais l'œuvre ici tentée ne serait pas entière,
l'effort ne serait pas complet, si Paris à son tour
n'aspirait à faire connaître les artistes suisses.
Sans doute, certains accents rudes et autoritaires
de peintres comme Hodler, ont-ils étonné nos yeux
habitués à des inflexions plus caressantes, plus
humbles, plus raffinées, mais nul jamais n'a songé
à nier la fière volonté qu'il exprime à chacune de
ses pages maîtresses. D'autres peintres par contre
sont devenus si proches de nos peintres qu'on les
réunit d'instinct les uns aux autres sans que les
uns plus que les autres s'en étonnent ou s'en
offusquent. A ceux-ci, comme à ceux qui n'ont pas
encore pris rang dans nos expositions publiques
ou qui aspirent à manifester ostensiblement leurs
qualités nationales, la Maison de France à Zurich
répond par une Maison de Suisse à Paris. A la
Paradeplatz, les expositions d'artistes suisses