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L’ŒUF dur
dur était inventé du temps de Christophe Colomb », il prend
spirituellement et éloquemment la défense des grandes traditions
de notre littérature que d’aucuns voudraient assimiler au pompié
risme. « Je vote en m’inclinant bien bas devant mon candidat
pour ce représentant le plus autorisé des siècles passés, pour le
grand survivant des âges où les belles lettres n’étaient pas
exploitées dans des usines ni ridiculisées dans des chapelles,
pour ce monsieur qui s’est véritablement trompé d’époque.
Je vote pour Anatole France. .» Nul doute qu’Anatole France
ne rende la pareille à notre spirituel confrère.
Georges Fourest élit Henry Bordeaux.
« Par la Saint-Sambreguois, ce titre de prince des pompiers,
qui l’oserait contester à M. Henry Bordeaux ?
Bordeaux, Bazin el des Gâchons
Sont goûtés chez ma belle-mère.
Oh! pas folichons, folichons,
Bordeaux, Bazin et des Gâchons.
Du moins ils ne sont pas cochons
Et fuient toute ironie amère,
Bordeaux, Bazin et des Gâchons
Sonl goûtés chez ma belle-mère.
Mais ni des Gâchons, ni Bazin (auteur pourtant du « Blé qui
ergote » et des « Pommes de terre qui pourrissent ») ne nous
donnèrent l’équivalent de cette phrase lapidaire : « Le malheu
reux aviateur vient se briser à quelques pas du sol. » Georges
Ohnet est mort ! Vive Henry Bordeaux ! »
Le petit jeu continue.
Au prochain numéro, Henri de Régnier, Paul Fort, Paul
Reboux, Max Jacob, Botrel et mille autres réponses sensation
nelles. Mais le scrutin reste ouvert.
Quel est le plus pompier des littérateurs actuels ?
Aux urnes !
Le Coquetier.
Le Courrier de la Presse lit tout,
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