Volltext: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

UN DEVOIE DE STYLE 
7 
D’ailleurs, le gilet est « perdu ». Les hommes 
dont c’est le métier infortuné d’écrire frot 
tent toujours leur poitrine à la même place 
contre leur table de travail, et il en résulte 
une déplorable usure qui laisse une barre 
blanchissante sur la couleur de l’étoffe. 
Ainsi, littéralement, je n’ai plus rien à 
me mettre. Je ne saurais me présenter 
décemment chez aucun de mes conci 
toyens. Cette question du vêtement, pour 
les personnes qui ne sont ni des million 
naires ni d’heureux prolétaires conscients, 
devient un douloureux problème. Aux dé 
buts de la guerre, je n’ai pas renouvelé 
ma garde-robe, bien que les prix fussent 
encore abordables « parce qu’on ne savait 
pas ce qui allait arriver, et qu’il était sage 
de faire des économies ». Et puis la guerre 
a duré. Alors, je suis allé chez mon tail 
leur — un petit tailleur — qui avait cou 
tume de me faire payer un « complet » 
140 francs. 11 m’en a demandé deux cents. 
J’ai reculé. « Ça finira bien par finir, pen-
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.