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MÉMOIRES D’UN DADA BESOGNEUX
vrer que des explications alphabétiques.
C’est inutilement pour notre ignorance
qu’il accumulait les initiales. Cependant
d’autres guerriers, évidemment le reste de
la horde, arrivèrent sur ces entrefaites. Ils
ne paraissaient point fâchés de trouver
une diversion à leurs devoirs habituels,
bien que ceux-ci ne semblassent point les
accabler de fatigue. C’est ainsi que, péné
trant peu à peu les arcanes de leur lan
gage, nous apprîmes que ce que nous
avions cru les ruines croulantes d’une
ville était le dépôt des voitures de je ne
sais plus quelle armée. Étonné qu’un si
grand nombre eussent des cheminées, je
demandai si c’étaient des locomotives.
— Alors, me dit un des membres de la
horde, vous ne savez pas ce que c’est
qu’une cuisine roulante ?
C’étaient des cuisines roulantes. 11 y en
avait bien quatre ou cinq cents. Et tout le
reste était également des choses militaires.
11 y en avait bien un bon millier. Et tout