quelqu’un SUR LA ROUTE ET LE « STAMPEDE )) 147
nouveau, tout ce que vous appelleriez « les
idées », avec une gaieté sincère, presque
puérile, et une bonhomie vraie.
Je récapitulais devant eux les diverses
expériences qu’on vient de lire.
— Elles ne sont pas, disais-je, encoura
geantes. Un pays qui ne peut vivre que s’il
est payé pour les pertes qu’il a subies, et
qu’on ne paye point ; des bourgeois devenus
nécessiteux et mécontents ; de nouveaux
riches insupportables ; des ouvriers qui
devraient, semble-t-il, être fort heureux, et
demeurent, on ne sait pourquoi, exigeants
et exaspérés ; tous les peuples de la terre,
retournés comme un vieux fumier sur la
fourche de la démocratie, et tout fumants,
tandis que de ce fumier sort une étrange
vermine, qu’on ne connaissait point, qu’on
ne croyait point qui existât... Et pendant ce
temps-là, en Russie, des gens qui ont in
venté autre chose : une espèce de religion,
qui après avoir eu ses martyrs, a ses bour
reaux. Mais les religions réussissent aussi