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MÉMOIRES D’UN DADA BESOGNEUX
merci, d’autres chapeaux dignes d’être re
marqués. Il y a les chapeaux des chance
liers et des prociors des universités, qui
ne sont pas mal ; il y a le chapeau des
pauvres petits diables des vieilles écoles
corporatives de la Cité de Londres, qui
sont médiévaux au point d’en être carna
valesques ; il y a le calot des soldats de
notre vieille armée, qui est illustre ; et il
y avait, à l’époque de ce chapeau-là, les
chapeaux de Sa Majesté le roi Edouard le
Septième, qui étaient brillants, ingénieux
ou discrets, selon les circonstances : des
chapeaux de roi et d’arbitre des élégances.
Mais il n’était plus question d’aucun,
c’était comme s’ils n’eussent jamais existé ;
on ne parlait plus que d’un seul chapeau,
celui-là ! Le chapeau de Thomas Obede-
diah Barton, navvy, c’est-à-dire terrassier,
et accusé d’un abominable assassinat.
« Ce n’était point pourtant un joli cha
peau. Je le vois encore, figurant dans la
salle des assises du comté de Surrey, que