quelqu’un SUR LA ROUTE ET LE « STAMPEDE » 173
gne, et qui a perdu, même proportionnelle
ment à son étendue, des territoires bien plus
considérables ; crevant de faim, par sur
croît, livrée à la plus abominable misère,
aux épidémies, aux guerres civiles. Et
pourtant, dans un certain sens, jamais il
ne parut plus puissant ! On peut dire que
toute la politique, intérieure et extérieure,
de tous les pays du monde entier, est
« conditionnée » par ce qui se passe en
Russie, et par le bolchevisme. Chacun se
dit : « S’il réussissait ! » Et chacun tremble,
et chacun prend les précautions qu’il peut
pour éviter ce désastre. L’assiette des par
tis en est changée ; les amis deviennent
les ennemis, les ennemis les amis. Aupara
vant les paysans de France votaient avec les
socialistes et cela s’appelait les radicaux-
socialistes. Ils regardaient les curés, les
grands propriétaires,les grands industriels,
avec horreur. Aujourd’hui ils se jettent dans
leurs bras, et votent avec eux, par peur des
bolchevistes, contre les socialistes. Cela